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Les établissements

Les Etablissements G. TRUFFAUT de Versailles

Portrait Georges TRUFFAUT

Georges TRUFFAUT (1872 - 1948)

C’est en 1897 que Georges TRUFFAUT fonde les Etablissements et les laboratoires G. TRUFFAUT. Il débute de la façon la plus modeste mais 40 ans plus tard comportent une quinzaine de succursales en France, en Afrique du Nord et en Belgique, employant au total plus de 500 personnes. Si le tempérament de Georges TRUFFAUT était parfois difficile, il avait su quand même réunir autour de lui une équipe qui ne l’a jamais trahi.

Les Etablissements G. TRUFFAUT ont été fondés en 1897, Avenue de Picardie et y restèrent jusqu’en 1906 date à laquelle ils furent transférés Avenue de Paris à côté de la gare de Porchefontaine. Ils ont été créés en vue d’appliquer au jardinage les techniques modernes des sciences chimique, physique et électrique. On y trouve les bureaux de comptabilité, des services spéciaux de la revue JARDINAGE, les bureaux de commande des engrais, de la quincaillerie et de librairie pour la partie administrative et les laboratoires, les serres, les jardins d’expériences avec la Roseraie pour la partie technique.

Etablissements Truffaut

Etablissements Truffaut, 40 avenue de Paris, à Versailles

Ces installations sont des plus modernes. L’usine produit son électricité (250 ampères-heures), son gaz et pompe son eau. C’est aussi ici que toute la correspondance est adressée et où sont mobilisées une trentaine de dames pour y répondre. Dans le numéro d’avril 1925 du journal of the Royal Horticultural Society Gardens Club, un des plus célèbres entomologistes, G. Fox Wilson anglais publie un article consacré au jardinage. Il y rend notamment hommage aux Laboratoires G. TRUFFAUT pour l’ensemble de leurs initiatives après être venu les visiter. « Cet établissement fameux doit être félicité de l’initiative qu’il a prise en créant une station de recherches agricoles… »

L’équipe de Versailles des Etablissements G. TRUFFAUT

L’équipe de Versailles des Etablissements G. TRUFFAUT

Les jardins d’expérience

Les jardins d’expérience

Installés autour des Laboratoires TRUFFAUT, les Jardins d'Expériences s'étendaient sur 3 hectares. Ils formaient un merveilleux ensemble fleuri qui pendant l'été devenait le rendez-vous des amateurs de plantes. Ils étaient surtout une magnifique vitrine des Établissements et des produits TRUFFAUT. Ils se composaient de 3 jardins ayant chacun leur personnalité :

Le Jardin naturel

Serpenté par une rivière sur une superficie de 3 000 mètres2, ce jardin possédait une magnifique organisation sauvage. S'entremêlaient couleurs et espèces où les visiteurs pouvaient aller et venir à leur gré.

La Roseraie de G. TRUFFAUT

La Roseraie de G. TRUFFAUT

La Roseraie

D'un pur style LOUIS XVI, elle occupait une superficie d'un hectare. Elle possédait un nombre incalculable de variétés et des centaines de milliers de fleurs (quelques exemples : Maréchal Foch, Mme Abel Chatenay, La France, Liberty, Baronne A. de Rothschild, Général Jacqueminot,…). Le centre était occupé par une pièce d'eau. La pergola en pierre formant le fond de la roseraie avait un développement de 48m. C’est une véritable scène naturelle de théâtre où le visiteur peut se croire dans le décor des comédies italiennes et s’imaginer des danseurs évoluer autour d’eux. Ce fut d’ailleurs le cas lors du Centenaire des Etablissements TRUFFAUT, en 1924, où un ballet ponctua la soirée de quelques mises en scène. Georges TRUFFAUT la décrit ainsi : « Au lieu d’un terrain plat divisé en rectangles réguliers et un peu froid, à la manière d’un jardin potager, c’est l’étagement ordonné d’un amphithéâtre, qui s’élève du miroir d’eau au centre, jusqu’à la retombée fleurie des pylônes et des portiques en bordure. Au fond, la pergola dominant la Roseraie entière, déploie sa courbe et dresse ses colonnes harmonieuses. » L’été, Georges TRUFFAUT invitait ses abonnés, accompagnés d’amis, à venir la visiter. S'y promener, entouré de centaines de roses, était un véritable plaisir pour la vue et l'odorat.

En août 1925, un australien, Mr Stewart, le Président de National Rose Society de Victoria, accompagné de sa femme visitèrent la Roseraie. G. TRUFFAUT étant indisponible, c’est l’un de ses assistant qui fit découvrir à ces visiteurs de marque les aspects les plus intéressants du lieu. A leur retour en Australie, il donna une conférence s’appuyant sur des visuels de la Roseraie et remporta un vif succès.

Au début des années 60 (61/62/63), le « Festival Floral de Printemps » était organisé à la Roseraie. C’était une manifestation horticole (avec notamment des massifs de tulipes, narcisses et jacinthes) mais aussi artistique (exposition de peinture et voitures nouvelles)

Le Jardin de plantes vivaces

Le Jardin de plantes vivaces

Ces plantes étaient disposées de façon à former des tâches de couleurs uniformes. Ce jardin était dans toute sa splendeur pendant la période estival. « Un bon jardinier qui cultive bien son jardin et qui fait progresser son art, rend à l’humanité des services silencieux, mais peut-être plus considérables que beaucoup d’autres qui sont plus brillants et bruyants » Georges Truffaut.

…Créer un jardin, ce n’est pas une œuvre facile… C’est une oeuvre d’art et de science, qu’il faut longuement méditer et qui exige un spécialiste. Ce spécialiste est le : SERVICE D’ARCHITECTURE DE JARDINS des ETABLISEMENTS GEORGES TRUFFAUT. Tels sont les mots employés pour promouvoir ce service.

Les graines de TRUFFAUT – première marque française – ne coûtent pas plus cher que les graines ordinaires, mais elles germent ! Et reproduisent fidèlement les types décrits dans nos catalogues Jardinage 1934/35 En 1911, Georges TRUFFAUT organise l’installation d’une usine en Suisse (à Payerne puis à Vevey), spéciale pour la production des sels de nicotine nécessaires à leur fabrication industrielle de produits engrais.

Le premier magasin parisien (24, Avenue Victoria) ouvert par G. TRUFFAUT en 1926

Le premier magasin parisien (24, Avenue Victoria) ouvert par G. TRUFFAUT en 1926

En 1926, pour faciliter les achats de ses clients, Georges TRUFFAUT crée un magasin (le premier) et 2 usines : La succursale 24, Avenue Victoria : Les clients qui habitent Paris pouvaient alors s’approvisionner directement en engrais, en graines,… sans avoir besoin de se déplacer à Versailles. L’usine d’Avignon, fabriquant engrais, divers produits horticoles permet aux clients du Midi de gagner en temps et en coût de livraison. L’usine de Longpré (Somme) a été fondée dans les mêmes buts. Par la suite de nombreux autres magasins ont poussé pour faciliter les ventes. Les nouveaux magasins de Paris ont pour principale caractéristique de présenter les Etablissements G. TRUFFAUT grâce à des photographies transparentes et lumineuses (on en a retrouvé quelques milliers et sélectionner quelques centaines). Lors de l’inauguration parisienne, 300 personnes ont répondu positivement à l’invitation.

Liste au Printemps 1949 :

- Les magasins Paris : Avenue Victoria et Quai de la Mégisserie
- Lille : rue du Priez
- Lyon : rue de l’hôtel de ville

Les succursales Paris :

- gare Montparnasse
- Passage du Havre
- Rue de Lyon
- Place de la Bastille

Autres succursales en France :

- Amiens : rue Ernest Cauvin
- Angers : rue des Lices
- Bergerac : rue Sainte Catherine
- Bordeaux : cours Victor Hugo
- Cherbourg : rue Gambetta
- Deauville : Avenue de la République
- Enghien : rue de l’Arrivée
- Melun : rue Saint-Aspais
- Moissac : rue Malavieille
- Montauban : rue de la comédie
- Reims : rue des capucins
- Tarbes : rue Brauhauhau
- Toulouse : rue de Metz
- Villeneuve sur Lot : rue de Penne

Etablissement Truffaut à Versailles

Etablissement Truffaut à Versailles

Le Chesnay

25 hectares de culture florale à Le Chesnay

25 hectares de culture florale à Le Chesnay

Après les hostilités de la guerre, en 1919, Georges TRUFFAUT comprend qu’il faut créer un établissement grainier qui pourrait donner des belles fleurs. Au Chesnay, 30000 m² sont donc consacrés à la sélection des graines garanties et des plants. Après la guerre de 39-45, l’augmentation de la valeur des terrains versaillais provoque la disparition de nombreuses pépinières.

Le Chesnay bénéficie de cet exode en accueillant l’ensemble des cultures des établissements G. TRUFFAUT. 25 hectares de culture florale s’étendent alors. Mais dans les années 60, les valeurs augmentant encore et un plan d’urbanisme se mettant en place, seule une partie de ces champs furent gardés pour devenir un peu plus tard le premier GARDEN CENTER G. TRUFFAUT.