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outil de jardin

Connaître et améliorer sa terre

Publié le 12 juil. 2019

Un peu d’eau, de l’air et tout un ensemble de particules minérales et organiques ; voici la terre. Support et source de nourriture pour les plantes, il nous appartient de bien la connaître et de la protéger pour que fruits, arbres, légumes et fleurs continuent à satisfaire le plaisir de nos sens.

Un peu d’eau, de l’air et tout un ensemble de particules minérales et organiques ; voici la terre. Support et source de nourriture pour les plantes, il nous appartient de bien la connaître et de la protéger pour que fruits, arbres, légumes et fleu

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La terre est une véritable entreprise. Une myriade d’organismes vivants assimilent, rejettent, transforment des éléments minéraux et organiques pour en faire un milieu propice à la vie. C’est un recyclage permanent qui se déroule sous nos pas et qui dure depuis des millénaires.

Le terre à découvrir

La terre est un milieu fragile. Elle doit faire l’objet d’attentions particulières et suivies pour que les végétaux continuent à s’y développer. En étudiant de près sa composition, vous pouvez modifier sa structure, faire varier son aspect, la rendre apte à accueillir les plantes de votre jardin.

La terre est composée de quatre éléments :

L’argile : cette roche sédimentaire pâteuse, collante, retient l’eau et donne de la cohésion aux particules du sol. Elle joue un rôle important dans la fixation des engrais autour des racines.

Le calcaire : formé de carbonate de chaux, il neutralise l’acidité de la terre et sert d’aliment aux plantes. Il aide la décomposition des matières organiques et rend les engrais plus facilement assimilables.

Le sable : fluide, instable, il allège les sols lourds et compacts, en favorisant la pénétration de l’air, de l’eau et des engrais. Rapidement réchauffé au printemps, il convient aux cultures de primeurs.

L’humus : il est le résultat de la décomposition des débris végétaux par les micro-organismes vivants du sol. Grace à lui, la matière organique, non assimilable par les plantes, est transformée en éléments minéraux, base de leur nourriture.

La terre se distingue aussi par sa réaction chimique. C’est le pH ou potentiel hydrogène. Il permet de définir une terre alcaline ou acide, par rapport à une échelle où la moyenne se situe aux alentours de 7. En dessous, elle est acide, au-dessus elle est basique ou alcaline. Il est possible de modifier ce pH, soit en apportant un amendement calcaire, comme la Chaux magnésienne « Truffaut », dans les terres acides, soit en incorporant de la terre de bruyère « Truffaut » ou de la tourbe blonde « Truffaut » dans un sol basique.

Cette amélioration se réalise sur plusieurs années, un surdosage risquerait de produire une accumulation de matières non transformées, qui bloqueraient la végétation. Une bonne terre de jardin possède un pH compris entre 6,3 et 6,8. Elle contient environ 20 % d’argile, 10 % de calcaire, 65 % de sable et 5 % d’humus.

Connaissez-vous votre sol ?

L’aspect visuel et le toucher de la terre, ainsi que les plantes qui y poussent, déterminent la nature d’un sol et peuvent permettre de l’identifier.

- Terre argileuse : elle forme de grosses mottes lourdes, compactes, qui collent aux outils lorsqu’on la travaille. Imperméable, très humide, elle se crevasse lorsqu’elle s’assèche. C’est dans cette terre que se plaisent certaines plantes adventices comme le liseron, le pissenlit, l’armoise ou la grande oseille. Autres représentants de la terre argileuse : les graminées et les légumineuses, ainsi que le charme, le hêtre, le chêne, le houx, le poirier et le pommier.

- Terre sableuse : elle est très instable, d’où un manque de cohésion. L’eau est difficilement retenue, ce qui oblige à de fréquents arrosages en été. De même, les engrais migrent vite vers le sous-sol. C’est une terre peu fertile. Par contre, elle est facile à travailler. Plutôt acide, elle est propice aux plantes acidophiles comme la bruyère, le genet, l’ajonc, la fougère, le rhododendron, l’hortensia, l’anémone du Japon. On y rencontre le bouleau, le peuplier, le pin maritime, le châtaignier.

- Terre calcaire : son aspect blanchâtre est caractéristique en raison de sa forte teneur en chaux. On y trouve de nombreux cailloux qui remontent sans cesse du sous-sol et gênent le passage des outils. Le coquelicot est typique des sols calcaires. On y voit aussi pousser la moutarde sauvage, le chardon, la renoncule, le trèfle blanc, l’érable, le sorbier, le tilleul, le noyer, le cerisier.

- Terre humifère : de couleur sombre, elle est plutôt perméable, mais présente une assez bonne rétention en eau si on prend soin d’arroser régulièrement. On y retrouve une partie des végétaux de sol sableux : fougères, bruyères, genets, ainsi que des joncs et des roseaux dans les zones les plus humides. Toutes les espèces de terre de bruyère s’y plaisent, auxquelles on peut associer des lis et des lupins. Coté potager, c’est un sol parfait pour cultiver des salades, choux, tomates….

Améliorer votre sol

Il est rare que l’on rencontre une terre idéale dans son jardin, bien équilibrée en argile, calcaire, sable ou humus, et en taux d’acidité ou d’alcalinité. Milieu sans cesse en évolution au fil des mois et des années, il importe d’agir dessus pour maintenir un bon dosage de ces éléments. Pour rendre la terre propice à toutes les cultures courantes, des solutions existent. Elles sont simples à appliquer. Avec une bonne connaissance de votre sol, vous serez en mesure d’apporter les corrections nécessaires au développement de vos plantes

Les sols argileux

Avantages : ils retiennent bien les eaux de plus et d’arrosage, ce qui permet de mieux supporter la chaleur et la sécheresse durant la saison estivale. Les sols argileux retiennent aussi les engrais, riches en éléments fertilisants, ce qui assure une croissance régulière des végétaux

Inconvénients : leur imperméabilité les rend très collants, donc difficiles à travailler, surtout au printemps et en automne où les pluies sont abondantes. Devenant très froids en hiver, ils sont longs à se réchauffer au printemps. Avec la sécheresse, ils durcissent, rendant difficile la pénétration des racines vers le sous-sol.

Solutions : chaque année, effectuez des apports de matières organiques (compost, tourbe, fumier) pour les enrichir en humus. Ajoutez également de la tourbe et du sable pour les alléger. Enfouissez ces amendements lors des labours d’automne, sans briser les mottes pour que les actions de tel et de dégel contribuent à la ameublir. Pour éviter que l’eau stagne, installez un système de drainage qui évacuera le surplus d’humidité. Tous les deux ou trois ans, épandez de la chaux éteinte pour améliorer leur structure, incorporée par un labour ou avec une motobineuse.

Les sols sableux

Avantages : faciles à travailler en toutes saisons, parce que légers et fiables, ils se réchauffent vite avec les premiers rayons solaires printaniers. Ils autorisent la culture des légumes primeurs. Si la silice qui les compose présente des grains suffisamment gros, ils sont perméables, d’où une bonne circulation de l’eau.

Inconvénients : cette perméabilité peut aussi être une gêne car les eaux d’arrosage ne sont pas retenues et migrent vers les profondeurs, entrainant avec elles les éléments fertilisants. Ce sont donc des sols assez pauvres qui demandent de renouveler très souvent les apports d’engrais. Ils souffrent également des périodes de fortes chaleurs qui les assèchent rapidement.

Solutions : apportez de grosses quantités organiques pour leur donner une meilleure cohésion et fournir les éléments indispensables à la vie des plantes. Renouvelez souvent la fertilisation azotée, au fur et à mesure des besoins des végétaux. En cas d’acidité excessive, épandez de la chaux pour corriger le Ph. Cette chaux contribuera à améliorer leur structure physique. Installez un arrosage automatique pour apporter l’eau dès que le besoin s’en fait sentir.

Les sols calcaires

Avantages : ce sont des terrains assez perméables, bien drainés, dans lesquels l’eau ne stagne pas. Ils se réchauffent plutôt vite au printemps, autorisant les cultures de légumes primeurs. Lorsqu’ils ne sont pas trop humides, ils sont faciles à travailler, notamment à retourner ou à griffer. Enfin, ils facilitent la décomposition rapide des matières organiques.

Inconvénients : l’eau circulant aisément, les éléments fertilisants sont rapidement entrainés, d’où une certaine pauvreté nutritive. Trop mouillés, ils deviennent boueux et collent sur les outils et sous les pieds. Trop secs, ils sont durs à travailler. Le calcaire est aussi à l’origine de nombreuses carences sur les végétaux : rosiers, légumes racines, fraisiers, poiriers, etc…

Solutions : une fois par an, de préférence en automne, apportez une importante quantité de matières organiques (fumier de bovins, tourbe blonde, terre de bruyère siliceuse…) pour modifier la structure physique. Semez un engrais vert, par exemple. Ajoutez à ces matières organiques des engrais complets qui corrigeront le manque de nourriture. Travaillez le sol et faites vos plantations en automne plutôt qu’au printemps.

Les sols humifères

Avantages : ils sont très riches en matières organiques, avec une bonne concentration d’éléments fertilisants, et propices à la culture des plantes acidophiles (azalées, rhododendrons, bruyères, etc…). Ces terrains sont plutôt perméables, mais ils sont capables de bien retenir l’eau. Assez légers, ils se travaillent facilement et se réchauffent vite dès qu’arrivent les premiers jours du printemps, favorisant les premiers semis.

Inconvénients : souvent fortement acides, ils limitent la culture à certaines espèces. Cette acidité est également un facteur bloquant pour l’assimilation des éléments fertilisants. Lorsque le sous-sol est imperméable, ou quand ils sont mal drainés, les sols humifères deviennent trop humides et détrempés, se transformant en marécages. Ce sont également des terres qui se dessèchent vite en été.

Solutions : drainez les espaces propices à la stagnation de l’eau. Réalisez des apports de chaux pour modifier leur acidité et élargir le champ des plantes cultivées. Evitez de distribuer, immédiatement après, des matières organiques, mais préférez les engrais riches en acide phosphorique et en potassium, dans des formulations rapidement assimilables par les racines.

Des questions ?

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