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jardinage écologique

7 bonnes pratiques pour un jardinage écologique

Publié le 23 avr. 2019

Jardiner de façon écologique, c'est adopter quelques pratiques simples, respectueuses de l'environnement. Voici 7 bonnes pratiques écologiques simples à adopter pour faire de votre jardin un écosystème en réduction, avec son équilibre propre.

Jardiner de façon écologique, c'est adopter quelques pratiques simples, respectueuses de l'environnement. Voici 7 bonnes pratiques écologiques simples à adopter pour faire de votre jardin un écosystème en réduction, avec son équilibre propre.


1. Respecter et nourrir le sol

Respecter et nourrir le sol sont les fondements mêmes du jardinage écologique. Dans un sol vivant et bien nourri, les végétaux seront vigoureux et peu sujets aux maladies.

Limiter le bêchage

Le bêchage bouleverse le sol et détruit les précieux vers de terre et micro-organismes qui y sont présents. Aussi est-il recommandé limiter autant que possible le bêchage et de le remplacer par un travail beaucoup plus respectueux à la grelinette.

Utiliser des engrais et amendements naturels

Pour fertiliser le sol, on utilise deux types de produits différents : les amendements, qui ont pour but d’en améliorer la structure physique, et les engrais, qui apportent les nutriments nécessaires aux cultures.

Les engrais de synthèse peuvent être avantageusement remplacés par des produits d'origine naturelle :

- Pensez d’abord au compost, simple à réaliser vous-même, qui est la fois un bon engrais et un excellent amendement.
- D’une manière générale, utilisez des engrais organiques : poudre de corne, sang séché, guano, ainsi que le fumier de cheval, qui est lui aussi à la fois un engrais et un amendement.
- Pour fertiliser le sol du potager, ayez recours aux engrais verts.

Une autre façon de prendre soin du sol consiste à utiliser des paillis végétaux (feuilles mortes, bois raméal fragmenté encore appelé BRF…) qui se décomposent lentement en améliorant la fertilité de la terre et sa structure. La pratique du paillage protège en outre le sol de l'érosion provoquée par de fortes pluies. Enfin, au moment de la plantation, un apport de terreau de qualité offre aux végétaux des conditions optimales pour bien se développer et donner le meilleur d’eux-mêmes.

2. Tenir compte du climat, du sol et des saisons

Votre jardin est soumis au climat de votre région, voire à un microclimat local, qu’il est fondamental de prendre en considération pour choisir des plantes adaptées.

Tout aussi importante est la nature de votre sol : est-il argileux, sableux, calcaire ou acide ? Pour le savoir, il est bon de faire analyser des échantillons de terre. L’observation de la flore spontanée peut aussi vous donner quelques indications : des boutons d’or en grande quantité indiquent par exemple un sol argileux, tandis que les coquelicots sont l’indice d’un sol calcaire. En choisissant des végétaux parfaitement adaptés à votre environnement, vous obtiendrez des plantes vigoureuses, qui se développeront de façon optimale et seront peu sujettes aux maladies.

Les dates de plantation ont également leur importance : des végétaux plantés à la bonne saison, lorsque les conditions météorologiques sont les plus favorables, reprendront mieux et seront plus robustes. Plantez ainsi vos arbres et arbustes de préférence en automne ; ne repiquez pas vos légumes trop tôt au printemps, etc.

3. Favoriser la biodiversité au jardin

Favoriser la biodiversité au jardin, c’est permettre à des équilibres écologiques de se mettre en place, avec à la clé une régulation spontanée des ravageurs et moins de maladies, donc moins de traitements nécessaires. Pour cela, vous pouvez agir dans deux directions :

- Introduire des végétaux variés au jardin et préserver une zone de friche, aussi petite soit-elle, où pousseront librement des plantes indigènes, si précieuses à certaines populations d’insectes. Au verger et au potager, vous pouvez aussi remettre à l’honneur des variétés anciennes adaptées à votre terroir.
- Attirer toute une faune auxiliaire, favorisée par la présence de haies champêtres, d’une mare ou de points d’eau, de plantes mellifères et aromatiques, de refuges pour les petits animaux (tas de bois, de pierres…).

4. Pratiquer la rotation des cultures (vidéo)

Au potager, la rotation des cultures consiste à ne pas cultiver plusieurs fois de suite un même type de légume au même endroit, afin d’éviter un épuisement des ressources du sol en éléments nutritifs : chaque type de plante puise en effet des nutriments dans le sol en fonction de ses besoins propres. En faisant tourner les plantations d’une année sur l’autre, on permet au sol de reconstituer ses réserves tandis que d’autres éléments nutritifs sont à leur tour absorbés par d’autres végétaux.

Bénéfice secondaire : la rotation des cultures limite la propagation des maladies et la multiplication des populations d’insectes ravageurs.

5. Lutter naturellement contre les parasites et maladies (vidéos)

Prévenir plutôt que guérir, telle pourrait être la devise d’un jardinage écologique. Cette prévention se réalise en premier lieu par les pratiques déjà évoquées : un sol bien nourri, un choix de végétaux adaptés au climat et à la nature du sol, un jardin favorisant la biodiversité et une rotation des cultures au potager.

Une autre forme de prévention consiste à employer des plantes compagnes ou répulsives : par exemple les œillets d’Inde protègent la plupart des plantes contre les insectes nuisibles ; l’ail et l’oignon préviennent la cloque du pêcher, etc.

De façon plus directe, on peut aussi utiliser des traitements préventifs à base de préparations végétales : les plus connus sont les purins de plantes, en particulier d’ortie ou de prêle. Vous pouvez les confectionner vous-même ou les acheter en jardinerie.

Lorsqu’il faut se résoudre à traiter de manière curative, on peut avoir recours, là encore, aux préparations à base de plantes (purins, macérations), ou encore à des produits naturels tels que le savon noir, les huiles blanches et le bicarbonate de soude. Enfin, il est possible d’introduire des organismes vivants, tels que des larves de coccinelle ou des nématodes, capables de dévorer ou de parasiter certains ravageurs.

7. Économiser l’eau au jardin (vidéo)

Dernière bonne pratique pour un jardinage écologique : réduire au maximum votre consommation d’eau au jardin. Au jardin d’agrément, commencez par planter autant que possible des végétaux ayant besoin de peu ou pas d’arrosage, en particulier si vous vivez dans un climat sec.

Adaptez ensuite vos techniques d’arrosage :

- Prenez l’habitude d’arroser moins souvent, mais plus copieusement. De cette façon, vous constituerez une réserve d’eau en profondeur, dans laquelle les végétaux iront puiser au fur et à mesure de leurs besoins.
- En été, arrosez aux heures fraîches, pour éviter l’évaporation de l’eau.
- Au potager, privilégiez l’arrosage goutte à goutte, très économe en eau.

Binage et paillage seront également vos alliés pour économiser l’eau :

- En binant régulièrement, vous cassez la croûte superficielle du sol et permettez à l’eau d’arrosage de mieux s’écouler en profondeur et d’irriguer les racines des végétaux.
- La mise en place d’un bon paillage complète le dispositif en freinant l’évaporation de l’eau.

Si vous le souhaitez, vous pouvez enfin installer un récupérateur d’eau de pluie, qui vous évitera d’utiliser l’eau du réseau pour votre jardin.

Vous avez des questions concernant le jardinage écologique ?

N'hésitez pas à nous contacter au 0 806 800 420.

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