Les bananiers poussent naturellement dans les régions tropicales et subtropicales, mais peuvent se rencontrer autant en plaine qu’en moyenne montagne. De ce fait, les espèces varient au niveau de leur rusticité. Les tropicaux seront davantage cultivés en plantes d’intérieur sous nos climats, les subtropicaux peuvent se cultiver au jardin avec quelques précautions en cas d’hiver rigoureux.
Plante herbacée, le bananier produit un stipe formé par les gaines de ses feuilles imbriquées les unes dans les autres. Rigide et très épais, ce stipe ressemble à un tronc. les feuilles se déploient à son sommet. Longues et larges, elles font toute l’attractivité de cette plante, en plus de l’inflorescence unique, mais imposante qui donne une grappe de fruits, le régime de bananes.
Selon l’espèce, le stipe atteint entre 3 et 10 m de haut, parfois plus, en pleine terre et dans les régions d’où la plante est issue. Sous nos climats, le bananier pousse un peu moins haut au jardin, et les espèces cultivées en pot culminent à 2 m.
Les feuilles naissent au cœur de la plante et poussent enroulées avant de se déployer. Larges de 50 à 60 cm et longues de 2 à 3 m, elles ont une forme de pagaie. Leur nervure centrale très marquée reste dressée pour soutenir les deux parties du limbe qui souvent retombent de chaque côté. Le nombre de feuilles varie de 20 à 30 selon les espèces et la maturité de la plante.
L’inflorescence apparaît au sommet du stipe et retombe sous son poids. Longue de 50 cm à 1 m, elle comporte des fleurs femelles disposées en spirale et qui donneront des bananes, et des fleurs mâles à l’extrémité. Cette inflorescence survient au bout d’un an et demi à deux ans, selon les conditions de chaleur et d’humidité.
Sur les espèces comestibles, le régime de bananes met de 4 à 6 mois à se former puis à mûrir. Sa récolte entraîne la mort du stipe. Un rejet poussera alors pour donner un autre bananier.
