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bassin naturel

Comment créer un bassin naturel au jardin ?

Publié le 18 avr. 2019

Lorsqu’on se lance dans la construction d’un bassin, on rêve d’un résultat le plus naturel possible. Un lieu de vie intégré au reste du jardin et un vrai écosystème où plantes, insectes et poissons coexistent librement, avec le minimum d’intervention.

Lorsqu’on se lance dans la construction d’un bassin, on rêve d’un résultat le plus naturel possible. Un lieu de vie intégré au reste du jardin et un vrai écosystème où plantes, insectes et poissons coexistent librement, avec le minimum d’in

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Bassin naturel : tout ce qu’il faut savoir

Voici tous nos conseils avant de vous lancer dans l’aventure.

Qu’est-ce qu’un bassin naturel ?

Un bassin de jardin est par définition toujours naturel, car même lorsqu’il est équipé d’accessoires de filtration, un écosystème doit pouvoir s’y créer afin d’assurer l’équilibre de ce petit univers fragile. Toutefois, l’on fera une différence entre :

- Une filtration classique : une pompe comprenant un système mécanique de filtration et une lampe à UV destinée à tuer les germes. Un apport régulier en bactéries est le plus souvent nécessaire.

- Une filtration naturelle : aussi appelée lagunage, où l’eau va être assainie grâce à des végétaux filtrants et à un passage dans un lit de sable ou de gravier

À noter : une lampe à UV peut aussi être installée, selon les cas, avec un système de filtration naturelle.

Quel type de bassin choisir pour votre jardin ?

Avant toute chose, réfléchissez en famille au style de votre « jardin d’eau » : bassin paysager, mare naturelle, étang, etc.

Astuce : inspirez-vous des nombreuses photos de réalisations de paysagistes créées dans des espaces privés ou publics !

Pierre-Adrien
pierre adrien conseil bassin naturel

Pensez à prendre en compte :

- la taille du bassin (surface et profondeur) ;
- le lieu de l’aménagement, l’exposition, les contraintes techniques imposées par l’aménagement et l’entretien ultérieur ;
- l’intégration au reste du jardin ;
- la sécurité par rapport aux enfants et aux animaux domestiques ;
- le matériel nécessaire ;
- votre budget.

N’hésitez pas à faire faire des devis.

Bon à savoir : plus un bassin est grand, plus il lui est facile de parvenir à un équilibre biologique grâce une inertie thermique plus grande de l’eau.

Faites un plan de votre futur bassin

Pour le développement des végétaux et l’éventuelle intégration de poissons, le bassin naturel doit comporter plusieurs niveaux de profondeur, généralement au nombre de trois :

- une partie centrale dont la profondeur est à définir selon l’ajout ou non de poissons, et selon le type d’espèce de ces derniers ;
- un palier compris entre la moitié et le tiers de la profondeur, depuis la surface, pour les plantes ayant besoin d’une immersion totale au niveau de leurs racines ;
- un palier proche de la surface qui pourra être garni de végétaux, galets, graviers…

Prévoyez un bel espace (en fonction de la place disponible) autour du bassin pour agencer les végétaux qui auront les racines en terre, ajouter un agencement de rochers et vous laisser la possibilité de faire évoluer le cadre de votre bassin naturel au fil du temps et de vos envies.

Définissez l’endroit le plus approprié pour faire votre bassin de jardin naturel :

- Le terrain doit être plan et stable.
- L’emplacement ne doit pas se trouver sur le chemin du ruissellement des eaux de pluie qui pourraient faire déborder le bassin et déstabiliser l’équilibre de l’écosystème.
- Si possible, optez pour un endroit qui bénéficie d’un ensoleillement aux deux tiers de la journée, et d’ombre le reste du temps (si vous n’avez pas ce type d’endroit dans votre jardin, privilégiez l’ensoleillement plutôt que l’ombre, et créez des points d’ombrage avec des végétaux hauts, en périphérie).
- Essayez également de ne pas placer votre bassin naturel trop prés des arbres caducs dont les feuilles mortes tomberont inévitablement dans l’eau.

Comment créer un bassin de jardin naturel ? (vidéo)

Les fondations

Pour commencer, procédez ainsi :

1. Matérialisez les contours du bassin in situ avec un tuyau d’arrosage ou une bombe de peinture, et découpez leur tracé à la bêche.
2. Décapez la surface enherbée et conservez les plaques d’herbe pour revégétaliser les bordures du bassin finalisé et dissimuler la bâche.
3. Creusez le trou à la bêche (ou à la tractopelle !) en suivant votre plan et en respectant les différents niveaux de profondeur. Commencez toujours par creuser la partie la plus profonde.

Astuce : avec le niveau à bulle et une règle de maçon, distinguez les niveaux en prenant comme repère le point le plus bas du sol.

La bâche

L’utilisation d’une bâche, ou liner, épousant la forme du trou, est la solution la plus facile à mettre en place :

- Optez pour une bâche EPDM en caoutchouc résistante dans le temps et dont l’élasticité naturelle rend aisée sa pose.
- Garantie 20 ans et résistante aux UV, elle est vendue à la coupe au m² et en paquet pré-découpé.

Procédez ainsi :

1. Mesurez les dimensions de bâche à prévoir en ajoutant 50 cm en longueur et en largeur pour son enfouissement sur le pourtour du bassin.
2. Pensez à intercaler un feutre géotextile de protection (anti-perforation) entre le sol et celle-ci après avoir ôté le plus de cailloux possible.
3. Placez la bâche en limitant les plis.
4. Placez de la terre argileuse ou spécial bassin, des graviers et des roches dans les futures zones de plantation où s’implanteront les racines des plantes aquatiques.
5. Commencez le remplissage en repositionnant la bâche si nécessaire.
6. Pour des bordures soignées avec un minimum de bâche à l’extérieur du bassin, pensez aux lames « Ecolat » à fixer sur des piquets imputrescibles et à mettre en place avant la bâche.

Astuce : par beau temps, étendez la bâche dans sa totalité plusieurs heures en plein soleil, cela la rendra plus facile à travailler.

Les plantes

Terminez l’aménagement par la partie la plus agréable : la plantation des végétaux, à choisir en fonction de leur intérêt décoratif, mais aussi écologique (fixation des berges, oxygénation de l’eau, résistance à une sécheresse passagère ou à l’ombre, floraison attractive pour les insectes, etc.).

Voici trois conseils :

1. Respectez absolument leur profondeur d’immersion.
2. Installez-les dans des paniers spéciaux qui facilitent l’entretien ultérieur et le contrôle de l’expansion des plus vigoureux.
3. Utilisez une terre adaptée argileuse.

Installation d’une micro-station d’épuration pour une filtration

Lorsque l’on opte pour la solution de la filtration naturelle, l’épuration de l’eau se fait par lagunage.

Comment ça marche ?

Dans le cas d’un bassin naturel, on utilise le pouvoir des végétaux à absorber les substances organiques et rendre l’eau limpide. De même, des bactéries, des larves d’insectes ou des petits crustacés, tels que les daphnies, se nourrissent et se reproduisent grâce à la matière organique issue de la vie dans le bassin. Les déjections des poissons et les végétaux en décomposition sont les principales sources de ces matières organiques.

Cette station de « lagunage », primordiale dans le bassin naturel, est alimentée par une pompe de circulation qui amène l’eau du bassin. Étanche, elle est constituée de 2 grands compartiments distincts.

Premier compartiment du bassin de jardin

Le premier compartiment recueille les matières organiques en suspension. L’eau traverse le sol par gravitation, dépose une couche de particules qui, sous l’action des micro-organismes, va se décomposer et créer une solution nutritive assimilable par les plantes.

Les végétaux de ce 1er compartiment sont dits « macrophytes » :

- Ils sont gourmands et leur croissance est souvent importante.

- Ils sont choisis parmi les différentes espèces de roseaux, joncs, massettes ou scirpes.

- Leurs racines plongent dans un substrat fait de granulats poreux.

Deuxième compartiment du bassin de jardin

Dans le second compartiment, l’eau se décante dans un espace où sont plantés des végétaux grands consommateurs de minéraux, comme les papyrus ou les Pontederia aux superbes fleurs bleues :

- Ils puisent leurs ressources dans le substrat de granulats où se concentrent les nitrates assimilables par les plantes.
- La dernière zone est plus profonde. Son rôle est d’oxygéner l’eau et de consommer les minéraux, grâce aux élodées ou myriophylles plantés dans le fond argileux.
- En surface, des plantes flottantes comme les laitues d’eau, et les jacinthes d’eau, consomment les minéraux dissous.

L’eau ainsi épurée passe par le déversoir pour alimenter le bassin.

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